Mon appareil numérique, un vénérable Canon Powershot A75, m’a lâché. Il a décidé de faire de toutes les photos des Jackson Pollock… Je suis donc en train de réfléchir à son remplaçant, ce qui ouvre un passionnant débat : quel est le meilleur appareil à PIGs ?
Répondre à la question suppose d’abord de repartir d’une définition de la PIG. J’admets que ma définition est floue, mais c’est un flou de bon aloi. Les formateurs de l’académie d’Orléans-Tours n’ont pas mes pudeurs de jeune fille et affirment que « l’image géographique montre un paysage dans un espace plus où moins vaste » (sic). OK, ami formateur. Disons que pour l’instant, c’est une définition heuristique. Je retiens que le paysage, plus ou moins ample, est un élément déterminant de l’image géographique. Donc, quelle est la meilleure manière de photographier un paysage ?
1. L’objectif
D’après mes lectures récentes, il faut utiliser un objectif « grand angle », qui possède un large champ de vision. Pour la PIG, un gros zoom phallique ne sera donc pas nécessaire : mieux vaudra un objectif qui permette de photographier une vaste portion du paysage sans distorsion excessive. On s’arrêtera donc, dans la course à la petite focale, avant les objectifs dits « fish eye » qui déforment les lignes droites. Et puis, une des caractéristiques les plus intéressantes de la photo numérique est la possibilité de créer, a posteriori, des panoramas (avec quelques problèmes d’harmonisation des couleurs sur lesquels je reviendrai dans un autre post). Cela serait bien plus difficile avec le produit d’un « fish eye », vu que rien ne serait droit… Bon, donc, objectif grand angle mais pas « fish eye ». Allons-y pour une focale minimale de 18 mm.
2. Le scénario de prise de vue
Deuxième aspect à considérer : le scénario de prise de vue. La PIG est-elle spontanée, prise « sur le vif » ou est-elle davantage une photo posée ? De cette considération découle un paramètre important : la taille de l’appareil. Si la PIG est improvisée, il faut se balader en permanence avec l’appareil autour du cou ou bien il faut qu’il soit suffisamment petit pour être glissé dans une poche pour en jaillir en cas de situation PIG-esque. Un peu comme un appareil photo intégré à un téléphone portable. Je soupçonne d’ailleurs certains enseignants fameux d’utiliser cette solution pour faire des photos sur le lieu de travail (ou DE leur lieu de travail)… Il me semble quand même que la PIG est davantage une photo « statique » qu’un cliché pris sur le vif. La PIG devrait rendre une certaine inertie de l’espace… donc, permet d’utiliser un appareil qui n’est pas tout petit (ce qui permet aussi d’avoir une meilleure qualité d’image et un vrai viseur). Donc ou un bridge ou un réflex numérique. Petit tour d’horizon… Les bridges sont un peu gadgétoïdes … Après lecture des commentaires de ceux qui savent, je retiens des réflex numériques d’entrée de gamme : Sony Alpha A200, Canon D400, Nikon D40x, Olympus E510 et Pentax K200D. Le gros avantage, c’est la possibilité de changer d’optique.
3. Mais où se situe la PIG ?
Troisième paramètre : les lieux de prise de vue. Si certains projets se concrétisent, je devrais cette année me retrouver dans des lieux passablement désertiques (moult poussière, sable, etc…) mais je n’oublie pas non plus que j’habite dans un endroit peu avare de précipitations. Je jette donc un œil sur les appareils « tropicalisés » (construits de manière à résister à des environnements moins amènes qu’une grande ville)…Et là, tout se dépeuple : dans une gamme de prix raisonnable, il n’en reste qu’un, le Pentax K200D. Canon et Nikon ont en outre le désavantage de n’être pas stabilisés (seules leurs optiques le sont, ce qui veut dire qu’elles ne sont pas données). Le petit Olympus a un facteur de conversion défavorable (ce qui veut dire qu’il est moins grand angle que les autres) et les optiques sont chères… Quant au Sony (qui est en fait un Minolta), l’objectif livré avec (18-70 mm) semble avoir mauvaise réputation.
Maintenant, la partie vraiment drôle : débarquer chez Jessops pour tenter de négocier le prix (£450) à la baisse… C’est ça aussi le bon côté des périodes de crise économique…