Attendu que l’exhaure de la mine de pechblende était défaillante…

On ne rend pas assez hommage aux Québécois. J’ai la plus grande sympathie pour ce pays, qui a la classe de mettre sur Internet un outil lexicologique spectaculaire, j’ai nommé le Grand dictionnaire terminologique, qui commence là où le Robert et Collins s’arrête (il faudrait d’ailleurs que le Robert et Collins s’arrête avant, en fait, parce que d’après les réactions que j’ai suscitées en utilisant des tournures pompées dans le dictionnaire, tout n’est pas à jour dans le gros livre bleu. Visiblement, certains jours, je parle comme une grand’mère de Cornouailles). Le GDT ne pose pas ces problèmes : c’est essentiellement un lexique trilingue à vocation technique. Il propose la traduction de termes techniques qui seraient autrement extrêmement difficiles à trouver. Je m’en sers quotidiennement. Par exemple, pour trouver la traduction en anglais de mots comme « considérants », « taux de coupure », « exhaure », « pechblende », ce genre de choses… La variété des domaines abordés est spectaculaire. Mais alors, pourquoi trilingue? Parce qu’outre le français et l’anglais, il y aussi le latin. Pour les noms de plante et d’animaux. Vous saviez, vous, que « caribou des bois » se dit « Rangifer tarandus caribou » en latin? J’ai aussi essayé pour les muscles du corps mais ça ne marche pas… Ca m’aurait intéressé de savoir dire « brachoradialis » en français ou « creux poplité » en latin. Dans la version 2.0, peut-être?