Shrink, shrunk, shrunk

J’étais à Leipzig le week-end dernier pour rendre visite à Daniel et travailler un peu à nos histoires australes. La ville est complètement fascinante. Elle est belle et vide. Et tout ça, parce qu’elle shrinke. Comme Detroit, comme Liverpool, comme d’autres villes encore, la ville de Leipzig a perdu des habitants depuis le début des années 1990. Massivement. 200 000 âmes (sur 700 000) ont décidé d’aller faire leur vie ailleurs quand les entreprises industrielles qui formaient le tissu économique de la ville du temps de la RDA ont été fermées.

Depuis, la ville sommeille et essaie de se réinventer. Les bâtiment splendides, mais à l’abandon, sont réinvestis par des artistes. Ceux qui sont vraiment trop décrépis (les bâtiments pas les artistes) sont détruits et les parcelles transformées en espaces verts, en installations d’artistes… L’ambiance est irréelle. Marcher dans cette ville perforée, faire du vélo dans de larges avenues désertes et silencieuses, parmi les effluves des tilleuls omniprésents est fantastique. La différence avec Sheffield est criante. Là où les Britanniques s’empressent de lotir la moindre parcelle, les Allemands tentent de penser le vide urbain et d’inventer de nouveaux usages des lieux. Avec plus ou moins de succès, selon Daniel.