On reparle de la question des droits d’inscriptions universitaires dans les nouvelles aujourd’hui, de ce côté de la Manche. Les présidents d’université, consultés anonymement par la BBC, voudraient pouvoir faire passer les frais d’inscriptions en licence à un minimum de £5000 et jusqu’à un maximum de … £20 000 pour certains (suivez mon regard… London School of Economics, au hasard?). Il faut savoir, par ailleurs, que les frais d’inscription en Master sont libres ici. Ce qui explique que certaines universités scientifiques ou de gestion (Imperial College ou LSE) n’hésitent pas à facturer plus de £10000 par an. Si je suis sensible à l’argument que les universités ont besoin d’argent, je reste un peu stupéfait devant l’ampleur des sommes invoquées et réticent devant les implications politiques que présente le fait de commencer une carrière avec des dettes astronomiques. Joli moyen de contrôle social sur la jeunesse… Ca va faire de sacrés moutons.
En Grande-Bretagne, on peut faire un parallèle éclairant entre le fonctionnement de l’université et le fonctionnement du … métro de Londres. Le métro londonien est extrêmement cher (jusqu’à £5 pour un aller simple dans Londres!) et ne propose pas de système forfaitaire comme la carte Orange à Paris. Le coût du système est donc intégralement supporté par les usagers, ce qui ne suffit pas à dégager des sommes nécessaires à l’entretien du système, grevé de pannes et de retards. A Paris, la carte Orange est largement subventionnée, ce qui permet d’avoir un système de transport (relativement) plus efficace qui favorise la productivité des entreprises de la région parisienne. En d’autres termes, la subvention aux transports permet des gains collectifs importants, qui excèdent le montant de la subvention. Pourquoi ne pourrait-on pas raisonner en ces termes pour l’université? Pourquoi nécessairement raisonner au niveau individuel?