De l’été qui approche entre autres choses

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le printemps a été tonique. Il est un peu illusoire de vouloir ici donner un compte-rendu exact de la totalité de ces choses vues, dites et faites – disons pour faire court que l’issue de tout cela est positive, puisque j’ai été élu sur un poste de maître de conférences à l’ENS de Lyon. Je suis ravi et peux maintenant prendre un peu de distance face à la logique du processus de recrutement.
L’expérience de cette campagne corrobore celle des campagnes passées, celle de tous mes camarades et les analyses d’Eric Maurin aussi: le statut très protecteur de la fonction publique agit comme une barrière pour les nouveaux entrants et le marché du travail est structuré de manière si favorable aux recruteurs que les candidats sont pour ainsi dire à la merci du moindre caprice des commissions. Je crois être devenu, au fil des quatre campagnes que j’ai faites, le meilleur faire valoir de France. L’expérience d’être convoqué à mes frais à Dijon (par exemple) simplement pour donner de la crédibilité à un processus de recrutement déjà clos est tout-à-fait inoubliable. Je souscris à l’initiative de V., qu’il a suggéré avec succès dans son département, de prendre en charge les frais des candidats, ce qui semble la moindre des choses. On s’épargnera ainsi, comme à Lille il y a trois ans, de se retrouver à 11 convoqués à la même heure sur un poste acquis déjà au candidat local. Dans mes projets de début d’année: suggérer la création par le CNFG d’un wiki auditions. Et aussi, on a parallel track, la constitution d’un fichier des Masters de géographie avec leur classement par l’AERES: il me semblerait naturel que les étudiants qui songent à poursuivre leur cursus puissent savoir où ils devraient aller. Et à part ça, le vue sur le Tarn depuis le pont de Gaillac est magnifique.