Avec le printemps reviennent les hirondelles, et les demandes de dérogation pour la consultation des archives nationales. J’avais identifié en septembre un certain nombre de cartons d’archives qui m’intéressaient aux AN, où je ne suis jamais allé (je connais bien en revanche les archives municipales de Thionville). La base PRIAM3 permet de plonger, à partir de mots clés, dans toutes les archives récentes. Parmi les cartons auxquels j’avais demandé l’accès le 21 septembre 2011, je n’ai obtenu, le 12 avril 2012, l’autorisation de n’en consulter qu’environ la moitié. J’ai deux mois pour formuler un recours auprès de la Commission d’accès aux documents administratifs mais j’ai peu d’espoir étant donné la motivation du refus qui m’a été opposé. J’avais eu le même problème en Lorraine quand j’avais demandé des cartons relatifs à la politique régionale en matière de pollution industrielle de l’eau. Finalement, j’avais eu gain de cause sans avoir à faire une demande officielle à la CADA – les dossiers en question n’étant pas d’une sensibilité extrême. Le problème est renforcé par le caractère composite de certains cartons, qui contiennent des dossiers d’inégale sensibilité. Il est techniquement possible de n’obtenir communication que de quelques dossiers d’un carton mais cela ralentit le processus d’autorisation. En tout état de cause, je suis impatient de me plonger dans ces cartons. La densité des archives en fait un matériau extraordinaire pour comprendre rapidement une situation.