Désert…

N’est pas que le titre d’un livre surestimé du (surestimé aussi?) Le Clézio. Heureusement. C’est aussi un endroit où le regard perd ses repères coutumiers. Où la géographie, comme regard informé, trouve à s’épanouir comme nulle part ailleurs. « On dirait un manuel de géomorphologie » disait mon compagnon de baroude, dont le regard, précisément, était tellement plus informé que le mien. Les deux semaines passées à arpenter ces 25 km² de désert égyptien ont été extraordinaires. A marcher continument dans ce paysage au premier abord impénétrable, il livre peu à peu ses secrets.   Les éléments du relief se chargent de sens. Telles huîtres fossiles anecdotiques acquièrent subitement la noblesse d’un marqueur géologique fondamental. Ah, chères Exogyra Overwegi! Vous n’êtes pas que de jolis cendriers.

 

Plus sérieusement, j’ai beaucoup appris au cours de ces deux semaines. La machine à Pigs a parfaitement fonctionné et  malgré les caprices du GPS, j’envisage de  faire de la géoarchéologie mon nouveau hobby. Surtout s’il est restreint à ces paysages incroyables de l’oasis de Kharga. Et s’il se pratique au milieu d’un groupe d’archéologues formidables. Je n’ai qu’une hâte, y retourner.

En attendant, back to normal — and Yorkshire. Beaucoup de choses à faire en ce moment, notamment la préparation du  fieldwork qui s’étendra sur les prochains mois. Ca devrait être excitant, même si ce sera beaucoup moins silencieux et  beaucoup moins lumineux que les pistes du désert égyptien.